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L'opération Comédie humaine

Par Isabelle Tournier

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 L'opération Comédie humaine
Bibliographie

Crédits


C'est dans un contexte où le roman est agressé ou méprisé que prend sens l'opération Comédie humaine.

En 1842, Balzac publie sous ce titre ses Œuvres complètes c'est-à-dire la grande majorité des romans et quelques essais, dans un classement spécifique qui ne suivait ni l'ordre de publication des textes ni la chronologie des vies de personnages. Cette édition, prévue pour comporter 12 volumes, en eut finalement 17 (voir le protocole d'édition). Après la mort de l'écrivain, sa veuve fit achever  certains textes, Les Paysans notamment.

Par rapport au plan prévisionnel que Balzac dressa en 1845, de nombreux manques sont visibles. Il n'empêche que même avec ces lacunes, La Comédie humaine pouvait se présenter comme une somme où l'origine romanesque des morceaux n'était plus marquée comme une entreprise de connaissance sociale et philosophique.

Connue sous le nom d'édition Furne, d'après le patronyme de son principal éditeur, La Comédie humaine devait être rééditée. La mort de Balzac anéantit ce projet mais il avait eu le temps de porter à la main nombre de corrections manuscrites. C'est cet exemplaire, baptisé « Furne corrigé », qui a été pris comme texte de référence de presque toutes les éditions postérieures jusqu'à aujourd'hui. Ce choix n'est pas sans conséquence car il a fait disparaître les autres états des textes.

Chacune des oeuvres de Balzac a été publiée plusieurs fois de son vivant : une première fois en revue (par exemple Le Père Goriot dans La Revue de Paris), ou à partir de 1836 dans les journaux (le premier roman-feuilleton, paru dans La Presse, est précisément un Balzac : La Vieille Fille), puis reprise en édition séparée chez divers éditeurs et souvent plusieurs fois chacune, puis intégrée dans le Furne, publié entre 1842 et 1847.

Si l'on ajoute en amont la série des manuscrits, brouillons et épreuves, et en aval, le Furne corrigé, on obtient un feuilletage de versions souvent toutes différentes.

Balzac corrigea sans arrêt, jamais satisfait de son travail. Ainsi, nous ne connaissons que la partie émergée de l'iceberg. Chaque texte repose sur des couches et des couches de variantes.