Horaires : de 15h30 à 17h00
Public :
Plein tarif / Tarif réduit : Gratuit dans la limite des places disponibles. Inscription sur place 30mn avant la rencontre
21/09/2025
Horaires : de 15h30 à 17h00
Public :
Plein tarif / Tarif réduit : Gratuit dans la limite des places disponibles. Inscription sur place 30mn avant la rencontre
La pension Vauquer qui « sent le renfermé, le moisi, le rance » offre un bel exemple, à la fois des significations sociales que Balzac a données aux odeurs d’intérieurs et de la sensibilité grandissante à leur égard. Les notations olfactives rendent les descriptions plus sensibles et procurent à l’analyse sociale un matériau riche, mais elles témoignent aussi de la culture matérielle d’une époque. Ainsi, qu’il s’agisse des odeurs de la vie quotidienne, comme celles que dégageaient les éléments de chauffage et d’éclairage, des plaisirs parfumés du linge frais, du parquet ciré ou des fleurs coupées, ou encore des nuisances olfactives exceptionnelles, comme celles que produisent la réfection des peintures ou la vidange des fosses d’aisances, les odeurs ont rythmé la vie domestique au XIXe siècle. Convoquant un large éventail de documents, cette communication mettra en perspective les odeurs et les parfums d’intérieurs que l’on peut lire dans La Comédie humaine et celles que l’on rencontrait dans les maisons. Elle éclairera ainsi la contribution particulièrement riche de Balzac à l’histoire de la culture olfactive sous la monarchie de Juillet.
Érika Wicky détient la chaire de professeur junior « Olfactions » en histoire et histoire de l’art à l’Université Grenoble-Alpes (ARSH/ LARHRA). Depuis une quinzaine d’années, elle consacre ses recherches à l’histoire de la culture olfactive des XVIIIe et XIXe siècles, ce qui a donné lieu à des publications dans des revues telles que Romantisme. Littérature, Sociétés et Représentations, Corps, Women Studies, etc.