Date : 1886
Matériaux et techniques : Livre
Description : Albert Bligny, peintre spécialisé dans les scènes militaires, a enrichi deux exemplaires devenus uniques par ses dessins du Colonel Chabert de Balzac parus chez Calmann Lévy en 1886.
Honoré de Balzac
Albert Bligny (1849-1908)
Date : 1886
Matériaux et techniques : Livre
Description : Albert Bligny, peintre spécialisé dans les scènes militaires, a enrichi deux exemplaires devenus uniques par ses dessins du Colonel Chabert de Balzac parus chez Calmann Lévy en 1886.
Albert Bligny, peintre spécialisé dans les scènes militaires, ne pouvait qu'être fasciné par l'histoire du colonel Chabert, valeureux soldat de Napoléon ayant réussi à revenir vivant, à la surprise générale, de la campagne de Russie. En représentant ce personnage de La Comédie humaine, le peintre témoigne de sa réelle empathie pour les soldats, dont il a partagé la vie quotidienne lors de la guerre de 1870. Plus que les combats eux-mêmes, dont il ne retient que le mouvement, son intérêt se porte sur les combattants, leurs attitudes et leurs costumes. L'art minutieux de Bligny en restitue toute la somptuosité - ou la pauvreté, selon les aventures du colonel Chabert.
Rien d'étonnant donc à ce que Bligny ait enrichi de dessins à la plume rehaussés d'aquarelle plusieurs ouvrages de l'édition publiée par Calmann-Lévy en 1886. La Maison de Balzac en conserve deux exemplaires, sensiblement différents l'un de l'autre. Le plus somptueux, relié de maroquin rouge et dont les contre-plats sont ornés d'un encadrement doré, témoigne d'une exploitation maximale des particularités de l'exemplaire, sans doute diffusé hors commerce : les illustrations sont présentes à la fois sur la page de faux-titre et dans les marges, notamment celles des "témoins" des cahiers constitutifs de l'ouvrage. Ces pages sont en effet pourvues de marges plus larges que les pages rognées des livres proposés à la vente.
Dans le second exemplaire, illustré des gravures de Delort imprimées pour l'édition courante, Bligny est intervenu sur une seconde page de faux-titre insérée dans l'exemplaire, ce qui lui permet de réaliser une composition très complète. Il évoque ainsi, dans la tradition des frontispices narratifs, plusieurs scènes de cet épisode imaginaire de l'épopée napoléonienne.