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Les nombreux documents d'époque du fonds patrimonial comportent quelques pièces devenues très rares du fait même de leur grande diffusion et du peu de valeur qui leur était alors accordée. L'industrialisation de l'imprimerie du texte comme de l'image, dont ces documents sont issus, a favorisé l'émergence de nouveaux genres éditoriaux au début du XIXe siècle.

La bibliothèque possède ainsi de nombreux témoignages de l'édition dite "pittoresque". Parmi les albums, livres-macédoines et autres keepsakes, la production de « codes » et de manuels est à son apogée dans les années 1820. Reflet des usages et des modes, rédigés avec humour et souvent illustrés, ces petits livres devancent une littérature typique du siècle : les physiologies. Ces "études de mœurs décorées du nom de physiologies", ainsi que les définit le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Larousse, connaissent leur plein épanouissement dans les années 1840. Ornées de vignettes signées parfois des plus grands noms, elles étudient les types sociaux et professionnels de l'époque dans un style journalistique tout d'humour et d'impertinence, dont l'œuvre de Balzac se fait largement l'écho.

Le début du XIXe siècle voit aussi se transformer radicalement le métier de relieur, alors que sont reconstituées les bibliothèques et réédités les classiques. Le choix est alors de pasticher les merveilles du passé, avant que le romantisme ne renouvelle ce domaine comme bien d'autres en lui apportant ses expressions particulières et en inaugurant le cartonnage d’éditeur. Les ouvrages du fonds patrimonial, souvent conservés dans leur reliure d'origine, témoignent d'une grande variété en la matière.

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