• Charles Philipon, Croquades faites à l'audience du 14 novembre 1831 (Louis-Philippe en poire)
  • Grandville et E-H Forest,
  • A. Desperret - Bravo ! Bravo ! Bravo ! Courage !
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La Caricature

Collection : Journaux et revues
Auteur / Intervenant : Charles Philipon (directeur de publication)
Date : 1832-1835
Localisation : Bibliothèque

Publication majeure du XIXe siècle, La Caricature figure au Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse :

La Caricature, journal satirique hebdomadaire, fondé par Charles Philipon (...) est un des souvenirs les plus persistants des luttes politiques, des querelles de partis, des récriminations populaires qui suivirent l'avènement au trône de Louis-Philippe. Un des grands succès de La Caricature, ce fut cette poire fameuse imaginée par Philipon, et qui reparaissait sous toutes les formes et accommodée de toutes les façons dans les dessins de La Caricature et du Charivari.

Les lois de censure de septembre 1835 condamnent plusieurs journaux satiriques contestataires. Avec Le Charivari (fondé lui aussi par Charles Philipon), La Caricature est sans doute le plus célèbre d'entre eux, grâce à la qualité de ses dessins mais aussi de ses articles, dont plusieurs commentent les belles mais subtiles planches hors-texte, aujourd'hui difficilement compréhensibles au lecteur non familier des personnalités politiques du temps. Balzac participe au lancement du journal avec Philipon. Il en rédige le prospectus et une trentaine d'articles sous divers pseudonymes : 

Le texte, joint au journal, sera fidèle au titre, quelque difficile que cela puisse paraître. N'est-ce pas une idée heureuse que d'avoir deviné qu'il y avait à Paris une littérature spéciale dont les créations pouvaient correspondre aux folies de nos dessinateurs ? La charge, car nous nous permettrons ici ce mot technique des ateliers, la charge que Charles Nodier a faite des divers styles dans ses Questions de littérature légale, les Contes fantastiques par lesquels Hoffmann s'est moqué de certaines idées, les peintures de moeurs parisiennes, arabesques délicates dont les journaux sont souvent ornés, nous ont suggéré de réunir des caricatures écrites à des caricatures lithographiées. (Prospectus, 1er octobre 1830)

Le principe de « fraternité des arts » promu à l'époque romantique est ainsi valorisé par le journal. L'un des exemplaires de la Maison de Balzac est à ce titre particulièrement intéressant : l'ancien possesseur, Mme de Landevoisin, a fait relier sa collection selon la

possibilité offerte par l'éditeur du journal. Attentif à hisser le journal au niveau du beau livre illustré (les illustrateurs de livres étant alors mieux considérés que les dessinateurs de presse) Aubert a en effet publié une page de titre et une table des matières

mentionnant les articles et les planches pour chacun des neuf volumes que constitue la collection complète. 

Respectueux du même principe, Balzac lui-même attendait qu'un volume soit complet pour l'adresser à Mme Hanska, comme le prouvent les lettres qu'il lui adresse le 29 octobre et le 13 novembre 1833.

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POUR FAIRE UNE RECHERCHE DANS LES PLANCHES :

La Maison de Balzac propose, via le lien que vous pourrez trouver en fin de cet article, l’accès aux planches du journal en permettant d’interroger non seulement les inscriptions portées sur les gravures, mais aussi ce qu’elles sous-entendent, les événements qui ont suscité les dessins, les personnages représentés. Cette description iconographique a été établie par Jennifer Heim (du 4 novembre 1830 au 9 octobre 1834) et Johan Popelard (du 16 octobre 1834 au 27 août 1835).

Pour cela, à la suite de la formule de recherche pré-inscrite, nous vous invitons à taper le séparateur « AND » puis à saisir le mot-clé de votre choix. Plusieurs mots-clés peuvent être combinés, il vous suffit de taper « AND » entre chacun d’eux.

Par exemple : La planche du 5 janvier 1831 titrée « Résurrection de la Censure. // ‘Et elle ressuscita le troisième jour après sa mort’ (évangile St Luc) », est accompagnée de la notice suivante : « Le comte d’Argout, agrippé à une paire de ciseaux, sort d’une boîte en semblant voler par miracle, tel un ressuscité. À droite, la personnification de deux journaux d’époque victimes de censure (le Figaro et la Tribune) qui tentent d’empêcher son essor. À gauche, les journaux pro-gouvernement se sont endormis (Le Messager, le Constitutionnel et le Moniteur). Cauchois-Lemaire lutte contre l'assoupissement. À l'arrière-plan à gauche, devant les théâtres des Boulevards, de vieilles femmes incarnant la presse légitimiste ». La recherche portera ici non seulement  sur les mots du titre mais aussi sur ceux de la notice ainsi que sur quelques mots-clés, en l’occurrence « liberté d’expression, répression, procès, saisie ».

Pour chaque notice, vous aurez accès à une transcription fine de toutes inscriptions écrites dans l’image, accompagnée si nécessaire de la correction entre crochets. Par exemple : « enfans [enfants]» ; « joural [journal] ». Les caractères en italique, gras, ou souligné n’ont pas été reproduits. Lorsqu’un mot est incomplet mais qu’il a pu être deviné, la partie manquante est désignée par […], suivie du mot en entier entre crochets. Par exemple : « MONIT […] [MONITEUR] ». La même règle s’applique aux mots absents –« […] [Journal] des débats »)–  comme aux jeux de mots –« MENTEUR [MONITEUR] UNIVERSEL ». Lorsqu’un mot incomplet n’a pu être complété, la partie manquante est désignée par [ ?] –« DR [ ?] »–, la même règle s’applique aux mots qui manquent – « [ ?] de la politique ».

Ces notices vous donnent toutes les indications techniques : de la nature de la planche à la présence éventuelle de couleur, de signatures, mais aussi les attributions éventuelles dans le cas de planches non signées. Elles signalent les éventuels renvois faits dans le journal à la planche, comme la possible appartenance à une série. Une bibliographie est parfois donnée, lorsqu’elle renvoie aux commentaires faits sur une planche, ou qu’elle explicite les événements représentés.