NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES 2011. LECTURE DE MICHAEL LONSDALE ET FRANCOISE THURIES

14/05/2011

Horaires : de 19h00 à 22h00

Public :

« Voix croisées Balzac-Gautier-Okuyama. L’art en résonance »

Pour la Nuit des musées 2011, la Maison de Balzac a invité Michael Lonsdale et Françoise Thuriès à une lecture de voix croisées, celles d’Honoré de Balzac et du poète contemporain, Hisashi Okuyama.

La soirée avait pour thème la création dans tous ses états.

« Voix croisées Balzac-Gautier-Okuyama. 
L’art en résonance »

Hisashi Okuyama vit en France depuis plus de quarante ans. La lecture des Illuminations de Rimbaud l'a incité à quitter les neiges d'Hokkaido. Tout jeune, il lit La Comédie humaine et possède une carte postale représentant la cafetière de Balzac, symbole du travail de l'écrivain.

L'univers d'Okuyama est habité par la musique. Les cadences sonores imprévisibles et insolites juxtaposées rendent à l'espace toute sa densité.
Théophile Gautier comme Okuyama ont tous deux recours à un style ciselé. Les spectateurs entendront en résonance Melancholia et Albertus de Gautier et L'autoportrait aux chardons d'Okuyama.
  

A l'occasion de la lecture de Michael Lonsdale
Janvier 2016, réédition de L'autoportrait aux chardons, éditions Mémoire vivante
Dédicace de l'auteur Manifestation conçue et organisée par Véronique Prest
Responsable du Service culturel et pédagogique

Au programme, la confrontation entre Le Chef d’œuvre inconnu de Balzac et le poème À dédié par Okuyama à Giacometti. L’univers du poète est habité par la musique et les cadences sonores imprévisibles et insolites qui, juxtaposées, rendent à l’espace toute sa densité.d’œuvre inconnu de Balzac et le poème À dédié par Okuyama à Giacometti. L’univers du poète est habité par la musique et les cadences sonores imprévisibles et insolites qui, juxtaposées, rendent à l’espace toute sa densité.

Lecture du poème partition pour deux voix À de Hisashi Okuyama

« Ce poème déploie la vie de lutte acharnée de Giacometti pour copier ce qu’il voit. Il désire arriver frontalement – le poète dit « face à » - mais objets et êtres se refusent indéfiniment. Son acharnement s’accentue davantage encore à la fin de sa vie malgré la conscience de l’échec inévitable. Le poème est là au point culminant de la course contre la mort. Ce point est traité par deux voix fuguées et l’apaisement ne vient qu’à la fin avec le rêve d’Alberto petit : à la fenêtre de l’« isab »*, il regarde la plaine couverte de « neige grise ». H.Okuyama                                                                      

Dans la deuxième édition de « hier, sables mouvants » Isab est corrigé par Isba, mais pour le poète ce n’est pas une erreur : le « a » à l’intérieur du mot est là pour protéger le noyau de l’être.

Hisashi Okuyama 

2011 : Hisashi Okuyama a quitté Hokkaïdo, pays de neige après la lecture des Illuminations de Rimbaud. Il est installé en France depuis 45 ans et vit entre Caen et Belle-Isle-en-Mer.

Pénétré par la musique, surtout par les fugues de J.S Bach pour la précision des voix. Abandonnant psychologie, narration, poème à une voix, Okuyama crée de longs poèmes partitions d’un seul tenant formant recueil à 2-3-4 voix dont la visée polyphonique est évidente. De toute l’œuvre de Okuyama se dégage son propre timbre : minéral – allant jusqu’à l’incandescence de la blancheur -, ce timbre s’accordant particulièrement avec les vois de Höderlin et de Rimbaud.

Ses poèmes ont déjà été dits au Centre Pompidou, au musée du Jeu de Paume, au musée d’Orsay, au musée de Rennes, au musée de Grenoble, au musée de Caen, au Frac de Caen, à la Citadelle Vauban de Belle-Isle-en-Mer, à la Citadelle de Besançon, au musée à Charleville, à la Maison Rouge, au musée Fabre de Montpellier, au musée départemental Mallarmé, au monastère royal de Brou à Bourg en Bresse.

Deux expositions personnelles ont été organisées, l’une « Résonance Okuyama : Césura Lila » à Aix en Provence (novembre 2009 à février 2010) et l’autre au musée Anacréon/Granville « Le jardin des éclats » (14 février – 17 avril 2011)

Michael Lonsdale a depuis toujours lu les poèmes d’Okuyama. Sa carrière internationale est riche d’une centaine de films. Il s’est illustré dans des films grand public (Welles, Spielberg, Ivory, Losey…), mais il est surtout connu pour ses rôles dans le cinéma dit d’auteur (Buňuel, Truffault, Resnais, Rivette, Eustache, Ruys…). Il a reçu cette année le césar du meilleur acteur dans un second rôle pour le film  de Xavier Beauvois Des hommes et des dieux. Grande voix du théâtre, il participe à plusieurs pièces à succès comme L’Amante anglaise de Duras ou La Mouette de Tchékhov. Lui-même metteur en scène, il joue aussi beaucoup pour la jeune génération de metteurs en scène.

Françoise Thuriès a suivi un parcours classique d’actrice. Elle a travaillé entre autres sous la direction de Barrault, Seignier, Huster, Hossein, Lonsdale, Cacoyannis, Mauclair. Elle a joué les grandes héroïnes dans Shakespeare, Dostoïevski, Molière, Tchekhov, Euripide et Eschyle. Elle s’est aussi engagée dans un théâtre plus mystique, incarnant Thérèse de Lisieux et Thérèse d’Avila. Tout récemment, elle a interprété le personnage de Sœur Emmanuelle, sous la direction de Michael Lonsdale, - metteur en scène - , avec lequel elle entretient une longue complicité.

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