Exposition passée

Plages à Paris selon Daumier - Parisiens en Seine d'hier à demain

Du 20/06 au 28/09/2014

Horaires : 10h-18h

Plein tarif / Tarif réduit : -

À l’occasion de la nouvelle session de Paris Plages, la Maison de Balzac se penche, du 20 juin au 28 septembre, sur les loisirs des Parisiens sur ou dans la Seine. Plusieurs peintures prêtées par de grands musées parisiens et quarante gravures originales de Daumier, issues du fonds graphique du musée, évoquent avec humour la place de ce fleuve dans les loisirs des Franciliens.
La métropole du grand Paris sera fondée le 1er janvier 2016 et, avec les perspectives d’extension jusqu’au Havre et Rouen, la Seine forme l’axe de tous les projets. Les possibilités que présente ce fleuve pour le sport et les loisirs sont-elles pour autant au cœur des préoccupations ? Malgré de nets progrès, l’eau reste aujourd’hui trop contaminée pour permettre la baignade, particulièrement par temps de fortes pluies. Quels seront les plaisirs du fleuve dans les prochaines années ?

L’exposition Paris Plages selon Daumier pose directement la question. Plusieurs peintures rappellent la splendeur des rivages de la Seine avant l’apparition des voies sur berge, lorsque les vaches venaient s’y abreuver paisiblement. Quant à Daumier, il immortalise de son merveilleux crayon les activités variées qu’autorisait un fleuve sauvage et vivant. Au milieu du XIXe siècle, la Seine se prête en effet à la baignade et les premières piscines, à même le fleuve, donnent naissance au nageur parisien, immédiatement qualifié de « genre grenouillard ». Les Parisiens s’adonnent aisément aux loisirs de la plage. Pas au « zumba » ni au « beach volley » mais plus simplement au canotage, à la baignade et à la pêche à la ligne. Paris Plages d’hier ou Paris Plages de demain ?

 

L’humour impitoyable de Daumier appartient aussi bien au passé qu’au futur, tant il est universel. Ce génial dessinateur souligne avec une jubilation communicative les déboires et ridicules de l’être humain confronté à l’eau : gros ventres, petites jambes, bras maigres et tailles sans fin ; positions grotesques de l’apprenti nageur ou du canotier chahuté par les vagues ; vanités des uns, couardise des autres, enthousiasmes et sottises… Les œuvres de Daumier sont des compléments de La Comédie humaine, écrit Baudelaire. Et c’est tout naturellement à la Maison de Balzac que l’on appréciera le mieux, cet été, Paris Plages selon Daumier.

Commissariat : Yves Gagneux, conservateur de la Maison de Balzac