Les journaux de Balzac

Balzac, outre les critiques parues dans journaux et revues diverses qu’il put susciter à l’occasion de la publication de ses œuvres, se fit lui-même rédacteur, éditeur imprimeur et même patron de presse en créant ses propres titres, mais jouant à chaque fois de malchance puisque tous furent de brève existence. Ils abordaient des thèmes littéraires et artistiques, voire généralistes pour l’un d’eux.

D’abord L’Album historique et anecdotique en 1827, recueil d’observations spirituelles et brillantes, mensuel qui ne connut que quatre livraisons. En mars 1830, il est associé à la création de l’éphémère Feuilleton des journaux politiques, pour lequel il rédige anonymement plusieurs articles, dont le célèbre « De l’état actuel de la librairie ». Il tenta ensuite de relancer la Chronique de Paris : critique politique, administrative, scientifique, littéraire, artistique et industrielle dont il devint le « directeur-rédacteur-en-chef-propriétaire-gérant » et qui ne survécut qu’une année à peine en 1836 malgré la collaboration d’auteurs prestigieux. Enfin la Revue parisienne en 1840, à la suite des Guêpes d’Alphonse Karr qui, dans un format réduit et quasi-identiques (in-32), abordait des thèmes similaires… Cette concurrence peut-être trop inconsciemment inspirée d’un modèle déjà éprouvé, fit rapidement long feu elle aussi, à raison de trois numéros mensuels en tout et pour tout, qui avaient l’avantage de publier ses œuvres.