• Notes pour Le Roman de la momie
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Notes pour Le Roman de la momie

Collection: Théophile Gautier Collection
Author: Théophile Gautier
Date: 1856
Materials and techniques: Encre noire sur papier vélin
Dimensions: 26,8 x 20,9 cm
Localisation: Réserve

Le Roman de la momie reste le deuxième roman le plus célèbre de Gautier après Le Capitaine Fracasse. L’Egypte et l’Orient en général sont deux sources inspiration constantes chez Gautier. Avant la publication de ce texte Gautier avait déjà publié deux nouvelles égyptisantes : Une nuit de Cléopâtre (1838) et Le pied de la momie (1840). Son seul et unique voyage au pays des pharaons se réalisera en 1869 pour l’inauguration du canal de Suez.

L’intérêt de cette page réside dans l’emploi du dessin participant au processus d’écriture de ses romans.  Enrichie d’un croquis à l’encre noire sont figurés un soldat égyptien et un soldat shardane. Gautier a consulté plusieurs ouvrages relatifs à l’égypte, notamment Les Monuments de l’égypte et de la Nubie de Champollion à partir duquel il a copié deux soldats de l’armée représentés sur le pylône du massif de droite du Ramesseion orthographié avec un « h » sur le dessin… ?. Gautier rédige ce roman en 1856, avec sa fille Judith, comme assistante :

« Il est vrai que Gautier dessinait d’après nature, pour ainsi dire ; sa fille Judith, en témoigne : “Malgré la difficulté du travail et les minutieuses recherches archéologiques, qu’exigeait presque chaque page, Le Roman de la momie paraissait en feuilleton à mesure qu’il était écrit […]. Ces recherches, à travers ces in-folio à planches mobiles, qui s’embrouillaient vite et se perdaient, lui faisaient dépenser un temps précieux, il devait se lever à chaque moment, feuilleter, chercher, et s’il s’impatientait à ce manège, d’autant plus que ces livres ne lui appartenaient pas ; ils lui avaient été prêtés par Ernest Feydeau, et il avait très peur de les abîmer. / Un jour, qu’il était plus impatienté encore que de coutume, il me fit venir, et me demanda si je me sentais capable, pour lui rendre service, de rester tranquille pendant quelques heures, afin de l’aider dans son travail […].”»